"City of Daughters", le deuxième album complet de Destroyer, sorti en 1998 sous le label Merge Records, est un joyau de la scène chamber pop et art pop. En seulement 38 minutes, Dan Bejar, le cerveau derrière Destroyer, nous offre une collection de chansons introspectives et poétiques qui explorent des thèmes variés, allant de l'amour et des relations aux questions sociales et politiques.
Les paroles de Bejar, souvent riches en références littéraires et culturelles, sont livrées avec une mélancolie douce et une touche d'humour noir. Les arrangements musicaux, sophistiqués et délicats, mêlent des éléments de pop, de jazz et de musique classique, créant une atmosphère unique et captivante.
Des morceaux comme "No Cease Fires!" et "War on Jazz II or How I Learned to Love the War on Jazz" montrent la capacité de Destroyer à aborder des sujets complexes avec une sensibilité artistique remarquable. D'autres titres, tels que "Loves of a Gnostic" et "You Were So Cruel", révèlent une profondeur émotionnelle et une introspection qui caractérisent le style de Bejar.
"City of Daughters" est un album qui ne se contente pas de divertir, mais qui invite à la réflexion et à l'exploration. C'est une œuvre qui mérite d'être redécouverte, surtout à l'occasion de son 20e anniversaire en 2018. Pour les fans de Destroyer et les amateurs de musique intelligente et sophistiquée, cet album est une pépite à ne pas manquer.